Infection urinaire : symptômes, diagnostic et traitement
  Vérifié le     par   Virginie Verglas

Infection urinaire : quels sont les symptômes et comment la soigner ?

L’infection urinaire est une inflammation des voies urinaires, le plus souvent causée par une bactérie comme Escherichia coli. Elle touche principalement les femmes en raison de leur anatomie, mais peut aussi affecter les hommes, les enfants et les bébés. Les symptômes typiques sont des brûlures en urinant, des envies fréquentes d’uriner et une pesanteur dans le bas-ventre. Sans traitement, l’infection peut remonter aux reins et entraîner des complications. Une prise en charge médicale rapide est donc essentielle.

Symptômes d’une infection urinaire à ne pas négliger

Les symptômes d’une infection urinaire peuvent varier d’une personne à l’autre, mais il existe des signes caractéristiques à surveiller :

  • Brûlures ou douleurs en urinant
  • Envies fréquentes et urgentes d’uriner, même si la vessie est quasiment vide
  • Urines troubles, malodorantes ou contenant du sang
  • Douleur ou pesanteur dans le bas-ventre
  • Fièvre, frissons et douleurs lombaires en cas d’atteinte rénale (pyélonéphrite)

Chez les personnes âgées ou fragiles, les symptômes peuvent être plus discrets, se limitant parfois à une fièvre isolée ou une confusion. Chez le nourrisson, l’infection urinaire peut se manifester par une fièvre, une irritabilité, des troubles digestifs ou un retard de croissance.

Les différents types d’infections urinaires

On distingue plusieurs types d’infections urinaires selon leur localisation :

  • La cystite : infection de la vessie, la plus fréquente. Elle peut être aiguë (ponctuelle) ou récidivante (plus de 4 épisodes par an).

  • L’urétrite : inflammation de l’urètre, souvent associée à la cystite.

  • La pyélonéphrite : infection du rein et des uretères, plus rare mais plus grave. Elle fait suite à une cystite non traitée.

  • La prostatite : infection de la prostate chez l’homme, favorisée par son hypertrophie.

Certaines cystites ne sont pas d’origine bactérienne mais liées à une inflammation chronique de la vessie, comme la cystite interstitielle. Les symptômes sont similaires mais le traitement est différent.

Causes et facteurs de risque

Dans 90% des cas, l’infection urinaire est due à la bactérie Escherichia coli présente dans l’intestin. Chez la femme, la proximité entre l’urètre, le vagin et l’anus favorise la contamination. D’autres facteurs augmentent le risque de cystite :

  • Rapports sexuels, spermicides
  • Grossesse, ménopause
  • Mauvaise hygiène intime, port de vêtements serrés
  • Antécédents d’infection urinaire dans l’enfance
  • Anomalie de l’appareil urinaire, sonde urinaire, chirurgie
  • Diabète, immunodépression
  • Constipation chronique

Chez l’homme, l’infection urinaire est souvent liée à une pathologie sous-jacente comme un adénome de la prostate qui gêne la vidange de la vessie.

Diagnostic de l’infection urinaire

Le diagnostic repose sur l’interrogatoire médical, l’examen clinique et l’analyse des urines :

  • La bandelette urinaire, réalisée au cabinet médical, détecte la présence de leucocytes et de nitrites, signes d’infection.

  • L’examen cytobactériologique des urines (ECBU) identifie la bactérie responsable et teste sa sensibilité aux antibiotiques. Il est systématique chez l’homme, la femme enceinte, l’enfant et en cas de pyélonéphrite.

  • Une échographie des reins et de la vessie est parfois nécessaire pour rechercher une anomalie favorisant les infections à répétition.

Traitement antibiotique de l’infection urinaire

Le traitement de la cystite aiguë simple repose sur une antibiothérapie courte de 1 à 5 jours selon la molécule utilisée.

En cas de cystite récidivante, une antibioprophylaxie au long cours à faible dose peut être proposée après avoir éliminé les facteurs favorisants.

Pour la pyélonéphrite et la prostatite, l’antibiothérapie est plus longue (10 à 14 jours) et adaptée à l’antibiogramme. Une hospitalisation est parfois nécessaire.

Pendant le traitement, il est important de bien s’hydrater pour “laver” les voies urinaires. Les antalgiques comme le paracétamol soulagent les douleurs.

🌱 Remèdes naturels pour soulager la cystite

En complément des antibiotiques, certaines solutions naturelles peuvent aider à soulager les symptômes de la cystite et prévenir les récidives :

Canneberge (cranberry)

La canneberge contient des tanins qui empêchent les bactéries d’adhérer aux parois de la vessie. Elle s’utilise en jus (300 ml/j), gélules ou comprimés, en prévention ou dès les premiers signes de cystite.

Bruyère

La bruyère est une plante diurétique et antiseptique des voies urinaires. Elle s’utilise en tisane (1 c. à café pour 1 tasse d’eau bouillante, 3 fois/jour), en gélules ou en teinture mère (30 gouttes, 3 fois/jour).

Busserole

Les feuilles de busserole ont des propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes. En tisane, infuser 2 g de plante dans 150 ml d’eau bouillante pendant 10 min, 3 tasses par jour.

D-mannose

Ce sucre naturel empêche les bactéries de se fixer sur la paroi vésicale. La posologie est de 2 g par jour en gélules ou en poudre à diluer, pendant la cystite.

🍵 Tisanes pour calmer l’inflammation

Certaines plantes sous forme de tisane peuvent apaiser les muqueuses urinaires irritées et éliminer les bactéries grâce à leur action diurétique :

  • Queue de cerise : 2 c. à soupe pour 1/2 litre d’eau, 2 tasses par jour
  • Orthosiphon (thé de Java) : 4 c. à café pour 1 litre d’eau, jusqu’à 1 litre par jour
  • Verge d’or : 1 c. à soupe pour 1 tasse d’eau bouillante, 3 tasses par jour
  • Piloselle : 4 c. à café pour 1 litre d’eau, jusqu’à 1 litre par jour

Mélange de plantes pour une tisane anti-cystite

  • 40 g de feuilles de busserole
  • 30 g de feuilles de bruyère
  • 30 g de piloselle
  • 20 g de racine de guimauve

Préparation et utilisation

  1. Mélanger les plantes sèches dans un bocal hermétique.
  2. Infuser 2 c. à soupe du mélange dans 1/2 litre d’eau bouillante pendant 10 min.
  3. Filtrer et boire 3-4 tasses par jour pendant la cystite, tiède ou froide.

Précautions d’emploi des tisanes

Les tisanes diurétiques sont déconseillées en cas d’insuffisance cardiaque ou rénale, d’hypotension et chez la femme enceinte. Demandez l’avis de votre médecin ou pharmacien. Ne prolongez pas la cure au-delà de 2 semaines.

Prévenir les infections urinaires au quotidien

Une bonne hygiène intime et des mictions régulières sont les clés pour prévenir la cystite.

Voici les bons réflexes à adopter :

  • Boire au moins 1,5 litre d’eau par jour pour diluer les urines et “lessiver” la vessie
  • Uriner dès que le besoin s’en fait sentir, toutes les 3-4 heures, et après chaque rapport sexuel
  • Privilégier une toilette intime externe avec un savon doux, sans parfum ni antiseptiques
  • S’essuyer d’avant en arrière après être allé à la selle
  • Éviter les sous-vêtements et vêtements trop serrés
  • Préférer le coton aux matières synthétiques
  • Lutter contre la constipation qui favorise la pullulation bactérienne

⚠️ Quand consulter en urgence

Une infection urinaire peut se compliquer et nécessiter une prise en charge rapide dans certains cas :

  • Fièvre supérieure à 38,5°C
  • Frissons, douleurs lombaires (pyélonéphrite)
  • Impossibilité d’uriner (globe vésical)
  • Vomissements, confusion (septicémie)
  • Grossesse
  • Sujet fragile (enfant, personne âgée, immunodéprimé)

Ne prenez pas d’antibiotiques sans avis médical car seul un examen permet de confirmer l’infection et de choisir le traitement adapté. Une automédication inappropriée risque de retarder la guérison et de favoriser les résistances bactériennes.

📌 Ce qu’il faut retenir sur l’infection urinaire

L’infection urinaire est une inflammation des voies urinaires due le plus souvent à une bactérie intestinale. La cystite est la forme la plus fréquente, surtout chez la femme. Les symptômes caractéristiques sont des brûlures en urinant, des envies fréquentes d’uriner et des douleurs pelviennes. Le diagnostic repose sur la bandelette urinaire et l’ECBU. Le traitement fait appel aux antibiotiques et à des mesures complémentaires (hydratation, hygiène). Certaines tisanes et la canneberge peuvent aider à prévenir les récidives. En cas de fièvre, de douleur lombaire ou de doute, une consultation médicale s’impose pour éviter les complications.

❓ Réponses aux questions fréquentes

Quels sont les principaux symptômes d’une infection urinaire ?

Les symptômes caractéristiques d’une infection urinaire sont des brûlures en urinant, des envies fréquentes et urgentes d’uriner même si la vessie est quasiment vide, des urines troubles ou malodorantes et des douleurs dans le bas-ventre. En cas d’atteinte rénale, une fièvre et des douleurs lombaires peuvent survenir.

Comment diagnostique-t-on une infection urinaire ?

Le diagnostic repose sur un interrogatoire médical, un examen clinique et une analyse d’urine. La bandelette urinaire, réalisée au cabinet médical, détecte la présence de leucocytes et de nitrites, signes d’infection. L’examen cytobactériologique des urines (ECBU) identifie la bactérie responsable et teste sa sensibilité aux antibiotiques.

Quelles sont les complications possibles d’une infection urinaire ?

Sans traitement, l’infection peut remonter aux reins et provoquer une pyélonéphrite. Celle-ci se manifeste par une fièvre élevée, des frissons et des douleurs lombaires. Dans de rares cas, l’infection peut se propager dans le sang (septicémie) et engager le pronostic vital. Une prise en charge médicale rapide est donc essentielle.

Quels sont les facteurs de risque d’infection urinaire ?

Les femmes sont plus à risque d’infection urinaire en raison de leur anatomie. D’autres facteurs favorisants sont les rapports sexuels, l’utilisation de spermicides, la grossesse, la ménopause, une mauvaise hygiène intime, le port de vêtements serrés, le diabète ou un affaiblissement du système immunitaire. Chez l’homme, un adénome de la prostate peut favoriser les infections.

Comment prévenir les infections urinaires récidivantes ?

Pour prévenir les cystites récidivantes, il est recommandé de bien s’hydrater (1,5L d’eau/jour), d’uriner régulièrement et après chaque rapport, d’avoir une bonne hygiène intime (toilette externe avec un savon doux), de porter des sous-vêtements en coton, d’éviter les pantalons serrés et de traiter une éventuelle constipation. En cas de récidives fréquentes, un traitement antibiotique prophylactique peut être prescrit.

Quels sont les remèdes naturels pour soulager une infection urinaire ?

Certaines solutions naturelles peuvent aider à soulager les symptômes en complément des antibiotiques : la canneberge (jus, gélules) qui empêche les bactéries d’adhérer à la vessie, les tisanes de plantes diurétiques et anti-inflammatoires (bruyère, busserole, queue de cerise, piloselle), le D-mannose qui bloque la fixation des bactéries. Attention, ces remèdes ne remplacent pas un traitement médical.

Une infection urinaire peut-elle se soigner sans antibiotiques ?

Non, une cystite bactérienne confirmée nécessite un traitement antibiotique adapté pour éliminer l’infection et éviter sa propagation. Une automédication par des remèdes naturels sans avis médical risque de laisser évoluer l’infection et de favoriser les complications. Seul un médecin peut juger de la nécessité d’une antibiothérapie après un examen clinique et une analyse d’urine.

Quand consulter un médecin pour une infection urinaire ?

Il est recommandé de consulter rapidement un médecin en cas de symptômes d’infection urinaire, surtout s’il y a de la fièvre, des douleurs lombaires, des vomissements ou une impossibilité d’uriner. Un avis médical est aussi nécessaire en cas de grossesse, chez l’enfant, la personne âgée ou immunodéprimée et en cas d’infections récidivantes. Seul un examen permet de confirmer le diagnostic et de prescrire le traitement antibiotique adapté.

Une infection urinaire peut-elle passer toute seule ?

Non, il est très rare qu’une infection urinaire guérisse spontanément. Sans traitement, les symptômes peuvent s’atténuer mais la bactérie reste présente et l’infection risque de s’aggraver en touchant les reins. Même en cas de symptômes légers, il est important de consulter pour éviter les complications. Seul un traitement antibiotique adapté permet d’éliminer complètement l’infection.

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📝 Liste des produits utilisés

  • Canneberge (jus, gélules)
  • Bruyère (tisane, gélules, teinture-mère)
  • Busserole (tisane)
  • D-mannose (gélules, poudre)
  • Queue de cerise (tisane)
  • Orthosiphon (tisane)
  • Piloselle (tisane)

📖 Définitions et explications

  • Escherichia coli : bactérie présente dans l’intestin, responsable de 90% des infections urinaires. Sa proximité avec l’urètre et le vagin favorise la contamination.
  • Pyélonéphrite : infection du rein et des uretères, plus rare mais plus grave que la cystite. Elle fait suite à une cystite non traitée et se manifeste par une fièvre élevée et des douleurs lombaires.
  • Examen cytobactériologique des urines (ECBU) : analyse d’urine permettant d’identifier la bactérie responsable de l’infection et de tester sa sensibilité aux antibiotiques. Il est systématique chez l’homme, la femme enceinte, l’enfant et en cas de pyélonéphrite.
  • Cystite interstitielle : inflammation chronique de la vessie d’origine non bactérienne. Les symptômes sont similaires à ceux d’une infection mais le traitement est différent.
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